« C’est fait, et personne ne pourra me l’enlever », les mots de Clément – skipper APRIL Marine
APRIL Marine est très fière de son skipper Clément Machetel et vous invite à revivre sa transatlantique, le rêve d’une vie, le temps d’une lecture.
« Engagement, intensité, dépassement de soi », la Mini-Transat à travers les yeux de Clément
Une première étape qui mélange excitation et inquiétude, le grand saut dans l’inconnu. « Un chemin de croix » comme l’exprime le skipper. Il essuie lors de cette première étape le lot des problèmes techniques que tous les coureurs au large rencontrent au moins une fois dans leur vie. « J’ai appris à bricoler et à trouver des solutions ». Cette première étape c’est aussi des frayeurs qui refroidissent un Homme, et qui l’ont obligé à tempérer ses ardeurs et à faire stand-by pendant 24 heures avant de repartir en mode course. « J’ai été projeté en dehors du bateau dans la grande houle (6 à 8 mètres) de la pointe Finistère de l’Espagne, heureusement j’étais attaché », raconte Clément, encore un peu bousculé par le moment.
Mais, rien qui ne pèse assez dans la balance pour effacer la magnifique récompense qui est celle d’arriver à bon port et d’avoir ce sentiment jubilatoire de réussir à surmonter les difficultés techniques.
Après un retour en France pour couper, se reposer et assurer ses engagements professionnels, Clément prend le départ de sa deuxième étape avec un tout autre état d’esprit, mais des conditions bien musclées : des grains à 37 nœuds, de grosses vagues et des déferlantes. Il explique alors, le sourire aux lèvres, qu’il est essentiel de ne faire qu’un avec son bateau. « Faire corps avec son bateau, il devient votre moitié, une partie de vous-même. Il faut chaque jour le bichonner et vérifier qu’il va bien ».
Marqué par sa première étape rythmée par la casse et les pépins, Clément skipper APRIL Marine ne vit pas la solitude de sa deuxième étape comme un problème mais avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête. « La peur de casser a été pénalisante pour moi et mes engagements sportifs. J’aurais pu tirer encore plus sur le bateau mais avec le risque de ne pas finir. Le danger de casser, démâter est bien présent, chaque jour j’affalais et renvoyais mon spi… plus de 30 fois par jour, idem pour la prise de ris, une « gymnastique » éprouvante physiquement. »
Mais ce travail de tous les jours prend une toute autre dimension pour le coureur qui se laisse émerveiller, et parfois effrayer par l’immensité de ce désert bleu, par la taille des grains qui arrivent et repartent, ce tout, simplement gigantesque ! Des grains gris, noirs, chargés d’eau, de plusieurs kilomètres de large, avec des vents qui passent de 15 à 30 nœuds pendant plusieurs des dizaines de minutes.
Et puis c’est la délivrance, l’émotion et une tonne de sentiments qui lui tombent dessus ! Des derniers jours de course longs et compliqués pour le skipper qui livre ses ressentis à 4 jours d’arriver. « Le vent est tombé… 24 heures avant de toucher terre je n’avais plus de nourriture, ça rajoute un élément supplémentaire de stress et de gestion à bord. Et puis tu arrives, enfin… Et c’est chargé d’émotions ! D’abord pour avoir fini, ensuite pour avoir traversé l’Atlantique seul sur un bateau de 6,50 mètres et surtout parce que tu prends la mesure que tu viens de réaliser un rêve ! C’est quelque chose d’unique ». Et à en croire Clément, l’arrivée d’une Mini c’est autre chose, c’est différent, car c’est une grande fête, c’est un hommage, c’est fraternel, c’est l’esprit mini !
« Passe ta mini d’abord », la course qui change un Homme
La Mini-Transat c’est la course incontournable, c’est le passage obligé qui fait de toi un marin au long cours, et plus d’eau douce ! La Mini Transat c’est la validation des aptitudes à gérer un projet sportif en course au large. Sportivement, Clément avoue être un peu déçu et espérait faire mieux, mais il retient tout le positif que ce projet lui a apporté.
Physiquement c’est indéniable, ça met un coup : « Avant la première étape j’avais perdu 9 kilos, à mon arrivée en Martinique 10 kilos encore de moins. Sur 50 % de la course il y avait en moyenne 30 à 35 degrés… J’avais le choix entre la « rôtissoire » sur le pont ou le « sauna » dans le bateau ».
Il avoue et c’est heureux, que le Clément d’hier est toujours le Clément d’aujourd’hui, mais que forcément une sorte de fierté intérieure envahit le bonhomme. « On sort grandi de cette aventure – épreuve, d’être allé au bout de cette course de « malade » sur ce si petit bateau. Je dirais que c’est l’expérience accumulée qui vous apporte beaucoup pour être plus serein, plus sûr de soi. Chaque jour en mer vous vous faites « mal » pour atteindre l’objectif fixé et l’atteindre est une fierté immense.»
Puis il termine en disant ce truc un peu dingue du gars qui vient de passer un mois dans la dureté des choses : « J’ai envie d’y retourner, vivre à nouveau cette expérience ! ».
APRIL Marine partenaire fidèle et engagé
APRIL Marine, partenaire de Clément depuis quelques années maintenant a été un bonus, un accélérateur, un élément motivateur pour le coureur. La pérennité a du bon et Clément nous en donne la preuve.
« Sans APRIL Marine je n’aurais pas fait tout cela. L’histoire débute avec un engagement un peu formel mais c’est surtout et avant tout une « sur » motivation de représenter une entreprise avec qui vous partagez des valeurs fortes. J’ai littéralement été porté pendant cette traversée par les salariés. J’avais des photos à bord que nous avions faites lors d’un passage au siège d’APRIL Marine ; et quand il fallait aller chercher du positif et de l’énergie je les regardais en me disant « aller mec, bouge-toi ils comptent sur toi ! ».
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